La moralité et les attributs du prophète (alih salat ou salam) 4/2

[Admin]

21- La sincérité : Son épouse Aïcha –qu’Allah soit satisfait d’elle- dit de lui : Il n’y avait pas un comportement plus détesté par le Messager d’Allah (alih salat ou salam) que le mensonge. Lorsqu’un homme mentait auprès du Messager d’Allah (alih salat ou salam) , il n’oubliait pas cela jusqu'à ce qu’il se repente »[50].

Ses ennemis ont témoigné de sa sincérité. Abû Jahl par exemple qui était un des plus grands ennemis du Messager d’Allah(alih salat ou salam) lui dit un jour : « Ô Muhammad, je ne dis pas que tu es menteur, cependant je renie ce que tu as apporté et ce à quoi tu appelles les gens. Allah révéla Sa parole suivante : ( Nous savons qu’en vérité ce qu’ils disent te chagrine. Or, vraiment ils ne croient pas que tu es menteur, mais ce sont les versets (le Qur’an) d’Allah, que les injustes renient )[51].


22- Le respect des interdits d’Allah :
Aïcha –qu’Allah soit satisfait d’elle- a dit : « Quand on donnait à l’Envoyé d’Allah(alih salat ou salam) de choisir entre deux choses, il choisissait la plus facile, pourvu qu’il n’en résultât pas quelque péché. Si elle devait entraîner au péché, il était le plus ardent des hommes à s’en éloigner. Jamais l’Envoyé d’Allah (alih salat ou salam) ne se vengea d’une injure personnelle. Mais chaque fois que la majesté d’Allah était offensée, il en tirait vengeance au nom d’Allah »[52].



23- La sérénité du visage : Abdullah ibn Al Harith a dit : « Je n’ai vu personne plus souriant que le Messager d’Allah (alih salat ou salam) »[53].



24- La loyauté et la fidélité : La loyauté du Prophète r (alih salat ou salam) était unique en son genre. Ces gens de la Mecque qui lui ont voué l’inimitié lorsqu’il a proclamé son message et l’ont persécuté avec ses adeptes, laissaient auprès de lui, malgré tout, leurs dépôts et consignations. Cette loyauté a atteint son paroxysme lorsqu’ils ont persécuté le Prophète (alih salat ou salam) l’amenant à émigrer vers Médine après les exactions qu’il a subies de la part de ses concitoyens. Le Messager d’Allah (alih salat ou salam) chargea son neveu Ali ibn Abi Tâlib t de remettre les dépôts et consignations qu’il y avait en sa possession à leurs propriétaires et lui fit retarder son émigration de trois jours.

Parmi les exemples de fidélité du Messager d’Allah (alih salat ou salam) à ses promesses et engagements, figure le respect de la clause de la pacification d’Al Houdeibiya entre le Messager (alih salat ou salam) et les Quraychites qui stipulait que celui des Quraychites qui viendrait trouver Muhammad(alih salat ou salam) devait être remis aux siens, mais celui des musulmans qui irait retrouver ces derniers ne devait pas être remis à Muhammad(alih salat ou salam) . Lorsque le Messager d’Allah (alih salat ou salam) arriva à Médine, un homme appelé Abû Jandal ibn Souhail ibn Amr réussit à s’évader de sa prison à la Mecque et vint à Médine. Les polythéistes envoyèrent une délégation auprès du Prophète (alih salat ou salam) pour le récupérer. Ils dirent : (Souviens-toi de) l’engagement que tu nous as donné ! Le Messager d’Allah (alih salat ou salam) dit à Abû Jandal : « Abû Jandal, sois patient et espère la récompense d’Allah, Allah te donnera ainsi qu’aux faibles qui sont avec toi une délivrance et une issue. Nous avons signé la pacification avec ces gens et il y a eu un engagement entre nous et eux, or nous ne trahissons pas d’engagement »[54].



25- Le courage et le manque d’hésitation : Ali t a dit : « Je me suis vu le jour [de la bataille] de Badr alors que nous nous réfugiions auprès du Prophète r(alih salat ou salam) . De nous tous il était le plus proche de l’ennemi et il était alors l’homme le plus fort »[55].

Quant à son courage en dehors des guerres, Anas ibn Malik (radi'allah ou anhou) dit de lui : « Le Prophète (alih salat ou salam) était le plus beau des hommes, et le plus courageux. Une nuit, il y eut panique à Médine, et les habitants sortirent dans la direction du bruit. Le Prophète r après avoir tiré la nouvelle au clair, les rencontra en chemin. Il montait à poil un cheval appartenant à Abû Talha, et portait un sabre suspendu à son cou ; il répétait : « N’ayez pas peur, n’ayez pas peur ». Puis il dit : « Nous avons trouvé que ce cheval était une mer, ou encore ce cheval est une mer »[56]. Les habitants de Médine sortent paniqués à l’écoute du bruit pour s’enquérir de ce qui s’est passé et le Messager (alih salat ou salam) les rencontre, seul, venant de la direction du bruit, leur panique se calme, sur un cheval à poil, et cela parce que la situation nécessite la rapidité, son sabre suspendu à son cou, parce qu’il pourrait être nécessaire. Il les a informés que le cheval qui est avec lui était une mer, c'est-à-dire rapide. Le Prophète (alih salat ou salam) n’attendit donc pas la sortie des gens pour l’accompagner afin qu’il découvre ce qui se passe comme l’on fait dans ce genre de situations.

Et pendant la bataille d’Ohod, le Prophète(alih salat ou salam) consulta ses Compagnons et ces derniers lui conseillèrent le combat hors de la ville. Le Prophète(alih salat ou salam) était d’un autre avis, mais il adopta leur avis. Cependant, les Compagnons regrettèrent cela parce que le Prophète(alih salat ou salam) désirait autre chose. Les Auxiliaires [Ansar] dirent : Nous avons repoussé l’avis du Messager d’Allah (alih salat ou salam) alors, ils vinrent et dirent : Ô Prophète d’Allah, fais alors ce que tu as choisi. Il dit : « Il n’appartient pas à un Prophète lorsqu’il a porté sa cuirasse, de l’enlever avant d’avoir combattu » [57].


26- La générosité et la bonté : Ibn Abbas (radia'allah ou anhou)rapporte que nul n’était aussi généreux que le Messager d’Allah (alih salat ou salam) et que cette générosité se manifestait davantage durant le mois de ramadan, à la suite de ses entrevues avec Gabriel [Jibril] qui venait chaque nuit lui enseigner le Qur'an. A ce moment là, l’Envoyé d’Allah (alih salat ou salam) était plus généreux que le vent qui amène la pluie »[58].

Et Abû Dzar t dit : « Je marchais avec le Prophète (alih salat ou salam) dans la harra de Médine et nous faisions face au mont Ohod. « Hé ! Abou-Dzar, dit le Prophète (alih salat ou salam) . –A vos ordres, Ô Envoyé d’Allah, lui répondis-je. –Combien, reprit-il, je serai heureux d’avoir une masse d’or aussi considérable que ce Ohod. Dès la troisième journée je n’aurais pour moi qu’un dinar moins quelque chose que je réserverais pour une dette, car je n’aurais cessé de faire aux adorateurs d’Allah au sujet de cet or comme ceci, comme ceci, comme ceci, en donnant à droite, à gauche et derrière moi »[59].

Jabir(radia'allah ou anhou) disait : « Jamais, quand on lui demanda quelque chose, le Prophète(alih salat ou salam) ne répondit une seule fois : « Non » »[60].



[b]27- La pudeur : [/b]Abû Saïd Al Khoudry (radi'allah ou anhou)disait : « Le Prophète (alih salat ou salam) avait plus de pudeur qu’une jeune fille vierge. Quand il voyait quelque chose qu’il reprouvait, nous nous en apercevions à son visage »[61].